Grâce à divers investissements et aux incitations gouvernementales, l’infrastructure GNL en Europe se développe à grande vitesse. Avec la montée en puissance de la production de Bio-GNL, le gaz naturel liquéfié s’impose de plus en plus comme une alternative crédible au diesel pour le transport longue distance.
Le GNL offre de nombreux avantages en tant que carburant : confort de conduite, faible consommation, et réduction significative des émissions de CO₂ et des coûts. Le ravitaillement est aussi rapide qu’avec le diesel, et l’autonomie des camions GNL est excellente, ce qui en fait une solution parfaitement adaptée au transport longue distance. Jusqu’à récemment, le manque d’infrastructures GNL constituait le principal frein — mais la situation évolue rapidement.
Croissance rapide des stations GNL
Depuis 2024, le nombre de stations GNL en Europe a été multiplié par quatre pour dépasser aujourd’hui les 800 stations, en comptant les projets en cours. Si la tendance actuelle se poursuit, on comptera plus de 2000 stations d’ici 2030. Cette croissance s’explique par le soutien de l’Union européenne et de plusieurs gouvernements nationaux, qui considèrent le GNL et le Bio-GNL comme des leviers efficaces pour réduire les émissions de CO₂ dans le secteur du transport et de la logistique.
La croissance est particulièrement forte en Allemagne, où le gouvernement a mis en place depuis 2019 des mesures attractives, telles que l’exonération de la taxe de péage pour les camions GNL. Aujourd’hui, l’Allemagne compte déjà 150 stations GNL, contre seulement 3 en 2018.
« Ce qui se passe en Allemagne est véritablement un changement de paradigme », déclare Henrik Persson, Business Manager Long Haul chez Volvo Trucks.
« Compte tenu de l’importance du marché allemand du poids lourd et de sa position stratégique en tant que carrefour entre l’est et l’ouest de l’Europe, cela a un impact direct sur le nombre de camions GNL circulant sur les routes européennes. »
Le Bio-GNL, pour exploiter tout le potentiel environnemental
Un camion GNL Volvo Trucks émet en moyenne 20 à 25 % de CO₂ en moins qu’un camion diesel européen équivalent (tank-to-wheel). En utilisant du Bio-GNL combiné à de l’HVO (huile végétale hydrotraitée), cette réduction peut atteindre 100 % (tank-to-wheel). Le Bio-GNL est produit à partir de flux de déchets tels que les déchets ménagers, les résidus agricoles ou les boues d’épuration. En termes de performances, le Bio-GNL est identique au GNL conventionnel : la même infrastructure de stockage, de transport et de ravitaillement peut être utilisée, et un camion GNL peut passer aisément d’un carburant à l’autre. Certains fournisseurs de gaz mélangent d’ailleurs déjà du biométhane au GNL classique — une première étape prometteuse pour rendre les avantages du biogaz accessibles à un plus grand nombre d’utilisateurs.
Une alternative en plein essor
Au fur et à mesure que de nouvelles stations ouvrent, le GNL devient une alternative de plus en plus accessible pour les entreprises de transport. Cela leur permet de réduire immédiatement leurs émissions de CO₂ à court terme, et grâce au développement du Bio-GNL, elles pourront à long terme viser des objectifs de zéro émission nette de CO₂.