L'UZA dispose de deux ambulances qui sont toujours 'standby' : une d'une entreprise privée et l'autre de l'hôpital lui-même. Cette dernière devait être remplacée. "Une ambulance emporte de plus en plus d'équipements - et donc de poids - avec elle. Aujourd'hui, une camionnette convertie pèse facilement 4,2 tonnes à vide, alors que le véhicule a un poids maximum autorisé de 4,5 tonnes. Nous étions presque constamment au bord de la limite légale. Un tel véhicule proportionnellement très lourd nécessite aussi plus d'entretien et il y a plus d'usure. C'est pourquoi nous avons décidé de passer à une taille plus grande", explique Gunter Thijs, responsable des urgences à l'UZA.
Dans le cadre d'un accord-cadre avec le gouvernement flamand, l'UZA a choisi un camion-plateau Volvo FL, sur lequel une cellule d'ambulance superéquipée a été montée chez Visser aux Pays-Bas. Le véhicule n'est toutefois pas immatriculé comme camion, mais comme ambulance. Il s'agit de la première ambulance en Belgique enregistrée comme véhicule de 12 tonnes. La tare est d'environ 8 tonnes. Le véhicule sera mis en service tant pour le transport interhospitalier que pour les interventions du '112', le numéro d'appel d'urgence.
Formation spéciale
Le FL est doté d'un moteur de 280 ch et d'une boîte de vitesses automatique Allison. "Celle-ci permet d'accélerer en douceur et sans à-coups, garantissant un maximum de confort au patient transporté. Ceci est particulièrement important dans le transport interhospitalier. C'est pourquoi le véhicule est également doté d'une suspension pneumatique. Mais en cas d'urgence, lorsque l'ambulance est utilisée en '112' pour des interventions d'urgence, les priorités changent. Dans ce cas, le véhicule peut également rouler vite. Techniquement, il peut atteindre 130 km/h. Nos chauffeurs travaillent toutefois tous pour les pompiers et ils ont reçu une formation spécifique Priodrive pour pouvoir conduire cette ambulance en toute sécurité", ajoute Gunter Thijs.
Unité mobile de soins intensifs
La cellule est une 'unité mobile de soins intensifs' (Mobile Intensive Care Unit ou MICU) pour le transport d'un hôpital à l'autre de patients en soins intensifs. Elle est multifonctionnelle et modulaire. Elle peut accueillir jusqu'à quatre sièges en plus de la civière. "Dans certains cas, un lit de soins intensifs peut être embarqué pour éviter que le patient ne doive être transféré de son lit à la civière ", poursuit-il. Un médecin, une infirmière et un ambulancier accompagnent toujours ces transports interhospitaliers. Dans le cas d'une intervention 112, il s'agit d'un infirmier et d'un ambulancier (qui est aussi le chauffeur).
Superéquipée
L'unité MICU est superéquipée : en plus de l'équipement traditionnel d'une ambulance, elle dispose de son propre système Wi-Fi, d'un grand écran pour surveiller les paramètres vitaux, de prises 220 volts, d'armoires à température contrôlée pour les médicaments, etc. De plus, il y a aussi une unité de refroidissement ou de chauffage pour maintenir une température constante dans le MICU, même lorsque le véhicule est en 'standby'.
"La cabine est elle aussi amplement équipée des installations les plus modernes : une 'dash cam', un 'fleetlogger' (qui enregistre en permanence où, quand et comment l'ambulance circulait), des caméras pour angles morts, une caméra de recul, un écran connecté à une caméra dans la cellule sanitaire, et ainsi de suite", ajoute Pieter Thienpont. En tant que sales manager de Volvo Truck Center, il est, entre autres, à la tête de VTC Duffel, qui a livré cette ambulance exceptionnelle à l'UZA.
Nouveau 'striping'
Extérieurement, cette ambulance lourde mais compacte se distingue par son 'striping' particulier. "Les règles ont récemment changé et désormais, toutes les nouvelles ambulances doivent être dotées de ce qui est appelé le 'striping Battenburg. Tous les logos et inscriptions sont donc conformes à ces dispositions légales spécifiques", précise Gunter Thijs en conclusion.
10/7/2018