Le GNL est-il le carburant alternatif pour le transport longue distance ?

Le GNL pourrait bien devenir un véritable facteur de transformation pour le secteur du transport. Son succès dépend toutefois de plusieurs facteurs difficiles à prévoir. Dans certaines régions, le GNL constitue déjà une alternative réaliste au diesel : il permet de réduire les émissions de CO₂ de 20 à 25 % et peut être utilisé dans des moteurs à allumage par compression très efficaces.

Le réseau de stations-service GNL est en pleine expansion. On estime aujourd’hui qu’il existe environ 850 stations en Europe. Des pays comme les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l’Espagne, l’Italie et les pays nordiques investissent activement dans le développement de cette infrastructure. Parallèlement, plusieurs grands constructeurs de poids lourds ont développé et commercialisé des modèles fonctionnant au GNL, équipés de moteurs plus puissants, parfaitement adaptés au transport longue distance.

Je suis donc convaincu que nous avons atteint aujourd’hui un stade où le GNL représente une alternative énergétique viable dans toute l’Europe. Bien entendu, la situation varie d’un pays à l’autre. Ce qui est le choix le plus logique en Scandinavie ne le sera peut-être pas en Allemagne — et inversement. De nombreux facteurs joueront un rôle, tels que les prix des carburants et l’engagement des pouvoirs publics à poursuivre les investissements dans l’infrastructure GNL.

Une chose est cependant certaine : avec les objectifs stricts de réduction des émissions de CO₂ imposés par l’Union européenne et d’autres organisations internationales, les véhicules diesel sont de plus en plus bannis des centres urbains.